Simon ne se lasse pas de vanter dans tout le Sentier les capacités exceptionnelles de son chien.
Il est formidable : tous les matins, il va au kiosque à journaux et me ramène Ha’Aretz en me rendant la monnaie. Il sait aussi tenir le magasin quand je vais boire le thé et je pense même l’apprendre à jouer aux échecs !
Ton chien est formidable, lui dit Abraham, je t’en offre 500 euros !
500 euros ?! Mais tu es fou ! Je ne le céderai pas à moins de 5000 euros !
Je t’en propose 2000...
Allez, je te la laisse à 3000 et n’en parlons plus.
Et voilà le chien de Simon qui se retrouve chez Abraham.
Deux semaines plus tard, Abraham croise à nouveau Simon :
Dis moi Simon, qu’est-ce que c’est que cette arnaque ? Ton chien que tu m’as vendu à prix d’or, qui d’après toi faisait des miracles, eh bien il n’est bon qu’à manger, et dormir. Les seules fois où il veut bien se lever, c’est pour aller pisser. Alors, qu’est-ce que tu dis de ça ?
j’en dis que si c’est comme ça que tu parles de ton chien, tu n’arriveras jamais à le revendre !